Une méta-analyse en réseau publiée dans Reproductive Biology and Endocrinology évalue l'efficacité comparative des compléments nutritionnels dans la prise en charge du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) chez la femme. L’analyse, qui synthétise les résultats de 79 essais cliniques randomisés portant sur 5â¯501 participantes, identifie les substances les plus bénéfiques selon les paramètres ciblés. Le chrome s’est distingué par son effet positif sur la FSH (hormone folliculo-stimulante), la capacité antioxydante totale et les VLDL (lipoprotéines de très basse densité). Les isoflavones de soja ont amélioré les niveaux de glutathion et réduit ceux de malondialdéhyde, deux marqueurs du stress oxydatif. L’inositol s’est révélé efficace pour abaisser le cholestérol total et les triglycérides, tandis que la curcumine a amélioré le profil des LDL et HDL. L’oméga-3, quant à lui, a montré une réduction marquée de l’insulinorésistance (HOMA-IR). Peu de différences ont été observées entre les compléments et les placebos pour des paramètres comme la testostérone totale, la SHBG (protéine de transport des hormones sexuelles), la DHEA, la CRP ultra-sensible et l’oxyde nitrique plasmatique. En conclusion, les auteurs identifient le chrome, l’inositol, les oméga-3, la carnitine et les isoflavones de soja comme des alliés potentiels selon les cibles métaboliques et hormonales spécifiques du SOPK. Cette analyse propose ainsi une base rationnelle pour orienter l’usage clinique des compléments nutritionnels dans la gestion personnalisée du syndrome.